Écouflant

son histoire

"la vie dans les années 30"

Cette brochure a été éditée en 1997, en lien avec la municipalité, à la suite d'une exposition organisée par notre association sur le thème "Écouflant, son histoire ; la vie dans les années 30". C'est d'ailleurs le titre de cet ouvrage. Les pratiques agricoles locales y sont développées. Des portraits de personnalités y sont dressés et des moments importants de la vie de la commune y sont relatés.

des extraits ...

pages 8 et 9

Le nom d'Écouflant ...
À l'origine sûrement sa situation au confluent de la Mayenne et de la Sarthe.

Puis dans l'ordre :
– Villa Conflentis en 996
  – Terra ad Conflens en 1052
  – Apud Conflentum en 1056
  – Conflans en 1150
  – Escouflant en 1200
  – puis enfin Écouflant
POPULATION
en 1720
en 1790
en 1793
en 1861
en 1831
en 1851
en 1872
115 feux
120 feux
700 habitants
991 habitants
947 habitants
1 040 habitants
941 habitants
en 1911
en 1921
en 1936
en 1946
en 1954
en 1962
en 1968
862 habitants
837 habitants
846 habitants
841 habitants
906 habitants
814 habitants
888 habitants

 

Puis le grand bond en avant :

en 1975
3210 habitants
en 1995
3361 habitants
     
etc., etc. ...

pages 48 et 49

DES ACTIVITÉS SALARIALES, COMMERCIALES, ARTISANALES ET INDUSTRIELLES

Des salariés agricoles recrutés suivant les anciennes traditions
Indépendamment des salariés du secteur commercial, artisanal, ou industriel les salariés agricoles sont essentiellement les « commis de ferme » dont le recrutement se fait suivant la tradition locale.
Ainsi leur embauche s'effectue a. deux périodes de l'année, à la Saint- Jean (24 juin), à Saint-Jean-de-Linières, et à la Saint-Martin (11 novembre) à Angers, au café de la «Gerbe de blé», rue Botanique.
C'est là que des jeunes gens, souvent issus de milieux très modestes, se gagent pour une période de quelques mois. Pour sceller l'accord, leur futur patron leur donne le «denier», soit 5 à10 francs de l'époque. Ceux qui sont embauchés, mettent alors une fleur, à leur boutonnière.

etc., etc. ...

DES COMMERCES DONT CERTAINS PERMETTENT D'ÉTANCHER FACILEMENT LA SOIF
Presque tous les agriculteurs sont également commerçants car ils écoulent eux-mêmes, une bonne partie de leur production de lait, de beurre, et de légumes, soit sur les marchés de détail, soit en faisant du porte à porte, dans les rues d'Angers, avec leurs carrioles. Il leur faut ainsi passer l'octroi dont l'empoyé municipal, taxe la marchandise, et colle des timbres sur le « garde-crottes » des véhicules.
Pour la majorité des agriculteurs d'Ecouflant, l'octroi est à la Chalouère, dans la rue de la Brisepotière, en face de l'ancienne boucherie Tricard.
Indépendamment des «chineurs» qui passent plus ou moins régulièrement, de porte en porte, divers commerçants ont pignon sur rue.
À la veille de la dernière guerre, trois épiceries se partagent la clientèle : Senellier, Goutefarde et Lepot. Il ne faut pas oublier mademoiselle Diard, appelée couramment Céline, qui tient commerce de légumes, en face de l'école de garçons.
Elle est également porteuse de lait, et, tous les matins, fait sa tournée, dans le bourg avec une baladeuse, tirée par son chien.

Les débits de boissons sont nombreux et parfois associés à des épiceries. C'est ainsi que les épiceries Senellier et Lepot tiennent également café. Toujours dans le bourg, les cafés Chalot, également fabricant de bateaux, et Delalande, accueillent les pêcheurs pendant la belle saison.
En dehors du bourg, on peut également étancher sa soif, à la Bergerie, aux Glycines, au Port-Launay, et en été, à la Hallourde et à l'île d'Amour. Sans oublier les jeux de boules de fort qui ont toujours été nombreux à Écouflant. Enfin, une boulangerie tenue par monsieur Lizambard est installée près du presbytère. Il y eut également une autre boulangerie à l'endroit où doit s'installer par la suite, l'épicerie Lepot.
Des artisans peu nombreux, mais sachant déjà se diversifier. Quelques artisans exercent leur activité. Messieurs Gougeon, puisatier, Chalot, fabricant de bateaux, Robert père et fils, réparateurs de vélos, Delalande, fabricant de galoches, Godin, sabotier,

etc., etc. ...

page 51

LA MORT D'UN COCHON

Dans toutes les fermes on élève des cochons. Quand ils sont à point, il faut les transformer en charcuterie, dont la famille se nourrit pendant longtemps, mais on ne tue pas une truie en rut, car la viande est mauvaise.

C'est alors qu'intervient un spécialiste que nous n'avons pas encore rencontré : le tueur de cochons. A Écouflant, avant la guerre, c'est monsieur Boutreux, il habite au Chêne ; on le surnommé le père Tambour, allez savoir pourquoi !
C'est sa technique d'abattage que nous résumons ici. On l'appelle surtout en hiver, en période de pleine lune. Il arrive avant le jour, car le travail qui l'attend est conséquent. A la ferme, tous sont au courant du matériel dont a besoin notre homme. Il lui faut, dès son arrivée, de l'eau bouillante, dans un chaudron à lessive. Or, la température de cette eau est capitale, il la corrige donc en ajoutant de l'eau froide, et en la fouettant avec une baguette. Il faut aussi une «pande» (grand cuvier en bois), un piquet en fer, une échelle, de la paille, sans oublier, bien entendu, tout le matériel : couteaux, racloirs, poêles, récipients divers, etc.
Le sacrifice se déroule suivant un rite immuable. Le cochon est d'abord attaché, par les pattes de derrière, au piquet de fer enfoncé dans le sol. En dépit de ses cris et de sa résistance, il est aussitôt couché sur la terre couverte de paille, du côté droit. Pendant qu'un ...

etc., etc. ...

page 54

UN MOMENT DRAMATIQUE : LES INONDATIONS DE 1936

La commune n'avait pas été épargnée par la grande crue de 1910, dite «crue du siècle». Elle est à nouveau touchée pendant l'hiver 1936 ; 6,58 m au pont de Verdun. De nombreuses maisons sont atteintes, dévastées, des murs entiers emportés par les flots. Les Ecouflantais écrivent au maire pour lui faire part des dégâts commis par l'eau.
L'aide financière s'organise. L'Etat répartit les sommes (minces, compte tenu des dévastations). Les sinistrés ou «nécessiteux» sont appelés à se faire connaître. Certains posent la question : «A partir de quoi est-on "nécessiteux" ? ». D'autres, absents au moment de la crue, ne font pas les démarches en temps voulu. Mme Dursort, par exemple. Elle obtient cependant 50 F, alloués par la mairie.
Tristes moments qui restent en mémoire, quand d'autres crues surviennent : celle de 1995 par exemple (6,66 m au pont de Verdun).

etc., etc. ...

en vente à la Mairie d'Écouflant 49000 ÉCOUFLANT

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